15 septembre – 3 octobre 2017
MISSION Cabo Verde 2017 – ATLANTIQUE
- Biodiversité, Cabo Verde, Faune insulaire, Mégafaune, Nouvelles techniques d'exploration, Reptiles, Tortues marines
Une mission de grande envergure
Deuxième volet des opérations menées par les Explorations de Monaco en Macaronésie au cours de leur première campagne, la mission au Cabo Verde s’est déroulée du 15 septembre au 3 octobre 2017. Conduite à bord du Yersin, elle faisait suite à la mission Madère 2017.
Objectifs
La coordination des différentes opérations était placée sous la direction de Pierre Gilles, chef de mission Macaronésie et chargé de projet à la Direction de la Politique des Océans à l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco. La mission a mobilisé une trentaine de participants. Elle rassemblait plusieurs équipes locales, de nombreux scientifiques de différents instituts, des leaders d’ONG et des représentants des institutions gouvernementales.
S’inscrivant dans le contexte régional de la Macaronésie, le programme a permis d’étudier la biodiversité de l’archipel. De nombreuses actions de médiation ont également eu lieu. Elles avaient pour objectif de faire mieux connaître la richesse et la beauté de cet environnement et de sensibiliser le grand public et les jeunes générations à sa sauvegarde.
La mission en vidéo
Une expédition marquée par la présence de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco
La mission s’inscrit dans le cadre du développement de la coopération entre le Cabo Verde et Monaco. Après l’établissement de relations diplomatiques en 2017 et la visite officielle de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco au Cabo Verde à l’occasion de cette mission, cette coopération a été formalisée en 2018 par la signature d’un accord cadre entre les deux pays à l’occasion de la Monaco Ocean Week.
Au cours de sa visite officielle du 21 au 23 septembre 2017, S.A.S. le Prince Souverain a visité avec le Président de la République du Cabo Verde, S.E. M. Jorge Carlos Fonseca, l’Ocean Science Centre de Mindelo sur l’Ile de São Vicente. Il a ensuite embarqué à bord du Yersin pour se faire présenter les travaux effectués et observer les recherches relatives aux tortues marines en cours sur l’île de Boavista.
Faits marquants de la visite officielle de S.A.S. le Prince Souverain
Donation d’un des cinq spécimens de scinque géant: un symbole fort.
22 septembre 2017 : S.A.S. le Prince Albert II remet officiellement à la République du Cabo Verde l’un des cinq spécimens de scinque géant du Cabo Verde, Chioninia coctei, collectés par le Prince Albert Ier sur l’îlot Branco, en 1901. Cette donation est particulièrement importante car le scinque géant est aujourd’hui une espèce disparue. Le Cabo Verde n’ayant pas eu l’opportunité de conserver des spécimens de cette espèce, il s’agit donc du retour sur site d’un patrimoine génétique, scientifique et culturel important. Cette remise a conduit le Président du Cabo Verde à envisager la création d’un Muséum National d’Histoire Naturelle, destiné à mieux faire connaître à la population caboverdienne la biodiversité remarquable de l’archipel.
La visite de l’OSCM
S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et le Président S.E.M. Jorge Carlos Fonseca ont visité l’Ocean Science Centre de Mindelo (OSCM).
Ce centre de recherche est co-dirigé par l’Institut de la mer du Cabo Verde et le Centre de recherche océanographique allemand GEOMAR Helmholtz Centre for Ocean Research Kiel. Il est situé à Mindelo, sur l’île de São Vincente, seconde île la plus peuplée de l’archipel.
Les travaux de recherche menés par l’OSCM portent sur les changements environnementaux, avec l’étude de phénomènes physiques, comme le réchauffement climatique, biogéochimiques, tels que l’acidification et la désoxygénation des océans ou encore écologiques. Des projets de sciences humaines et sociales traitant notamment de l’impact de ces changements sur la gestion des ressources sont également menés.
Rencontre avec les scientifiques
S.A.S. le Prince Albert II s’est rendu sur l’îlot Branco pour procéder à la récupération de l’équipe débarquée 4 jours auparavant afin d’étudier des reptiles présents dans cette zone inexplorée.
Au cours du dîner à bord du navire le Yersin, S.A.S. le Prince a pu faire le point sur les recherches menées par le Dr Raquel Vasconcelos, du CIBIO-InBIO, Université de Porto, le Dr Aurélien Miralles du Muséum National d’Histoire Naturelle, Mme Sónia Araújo-Lopes, Directrice du Service de la Conservation de la Nature à la Direction Nationale de l’Environnement du Cabo Verde et le naturaliste M. Kenny Delgado (Association locale Biosfera 1).
Le lendemain matin toujours à bord du Yersin, le Dr Börn Fiedler, chercheur de GEOMAR, a présenté à S.A.S. le Prince, le fonctionnement du robot sous-marin Wave Glider, embarqué à bord du Yersin et qui sera par la suite déployé à la fin de la mission au Cabo Verde.
Un soutien à la médiation
Direct depuis l’OSCM avec 267 écoliers, collégiens et lycéens monégasques, connectés à partir de la grande Salle de Conférences du Musée océanographique de Monaco. Pour cet échange, 200 questions avaient été préparées par les élèves de la Principauté!
Participation à un atelier de restitution et d’échange animé par le Dr Christophe Eizaguirre de la London Queen Mary University. Cet atelier rassemblait 15 responsables des 10 organisations non gouvernementales du Cabo Verde ou des institutions scientifiques impliquées dans la protection des tortues marines (réseau TAOLA). Mme Sónia Araújo-Lopes, coordinatrice du plan de conservation national en faveur des tortues marines était également présente.
Visite de la plage Curral Velho au sud-est de l’ile de Boavista abritant de nombreux nids de tortues caouanne.
Les recherches effectuées par les équipes locales visent à mieux comprendre la vie des tortues marines, à étudier leur déplacement et leur comportement à l’aide de différentes balises, leur métabolisme ou encore à déterminer le sexe des tortues après leur éclosion.
Livret sur les tortues marines
Un livret d’éducation à l’environnement en portugais a été remis à des enfants à l’occasion de la visite Princière. 1400 exemplaires ont été réédités avec la contribution des Explorations de Monaco.
Ce livret est diffusé grâce à l’aimable autorisation de l’Associaçao programa Tatô (conservation des tortues marines et gestion durable des ressources naturelles marines et côtières au Portugal et São-Tomé), de l’ATM-Tartarugas a Salvo ; de la Fundação Maio Biodiversidade ; de la Queen Mary London University of London, et grâce au soutien financier des Explorations de Monaco.
Texte ©Mme Sara Viera. Illustrations ©M. Victor Jimenez.
Le Cabo Verde
Situé au large des côtes du Sénégal dans l’océan Atlantique, le Cabo Verde est un État archipel composé de dix îles volcaniques et de huit îlots faisant partie de la Macaronésie*. Avec près de 700 000 km2 sous juridiction nationale, l’archipel du Cabo Verde, abrite des écosystèmes sous-marins riches et nombreux, mais très peu connus par manque de moyens à la mer et du fait de l’éloignement des sites.
C’est sur l’île la plus grande, Santiago, que se situe la capitale du Cabo Verde, Praia. Le point culminant du Cabo Verde se situe à 2829 mètres (Pico do Fogo).
*La Macaronésie comprend cinq archipels : les Açores, Selvagens et Madère, placés sous la souveraineté du Portugal, les îles Canaries, sous la souveraineté de l’Espagne et enfin les îles du Cabo Verde, République indépendante depuis 1975.
La science à l'honneur
Plusieurs projets scientifiques ont été menés du 15 septembre au 2 octobre 2017.
- Récupération d’un robot sous-marin « Bottom Lander » sur le Senghor Seamount le 15 septembre et redéploiement au large de l’île Santa Luzia le 16 septembre ;
- Déploiement d’un autre robot « Wave Glider » le 2 octobre ;
- Etude de l’herpétofaune de l’îlot Branco, du 17 au 21 septembre ;
- Etude de la biodiversité sous-marine du Cabo Verde par déploiement de caméras sous-marines (vidéoplots) le 17 septembre ;
- Focus sur les tortues marines : reconnaissance des différents sites du 16 au 19 septembre, réunion du groupe d’experts du réseau « TAOLA » le 21 septembre, restitution au Souverain le 22 septembre suivi d’une visite sur le site de Curral Velho au sud-est de l’île Boavista ; financement de balises destinées à l’étude du comportement des tortues marines ; financement de la réédition d’un livret éducatif sur les tortues marines ;
- Etude de la mégafaune (requins et raies mantas) du Cabo Verde, du 25 septembre au 1er octobre.
- Distribution de 500 dépliants sur l’herpétofaune des îles Desertas – Santa Luzia, Branco et Raso tout au long de la mission.
Robots sous-marins
Bottom Lander
La première opération a consisté à récupérer un Bottom Lander sur un mont sous-marin, le Senghor Seamount, le 15 septembre 2017, par 112 mètres de fond. Ce robot statique de 300 kg était immergé sur le sommet de ce mont sous-marin et a permis la mesure d’une série de données hydrographiques et biogéochimiques (température, salinité, pression, teneur en oxygène, fluorescence, turbidité, capteurs de courant, etc.) pendant six mois. Les scientifiques ont pu récupérer les enregistrements pour procéder aux analyses avant de le redéployer le lendemain au large de l’île Santa Luzia
Wave Glider
La deuxième opération a consisté à déployer le Wave Glider de Geomar, au large de Santa Luzia le 2 octobre. Le Wave Glider est un véhicule de surface autonome propulsé par l’énergie des vagues (jusqu’à 1,5 nœud) et alimenté en énergie électrique par des panneaux solaires. Une fois déployé, il peut être piloté par les communications par satellite via un portail web. Les données peuvent être consultées en temps réel et la route du planeur peut être modifiée à tout moment. Le Wave Glider est capable de mener des missions jusqu’à deux mois en mode non surveillé.
Une équipe de choc
L’équipe participant à ces opérations était composée du Dr Björn Fiedler, (Geomar Helmholtz-Centre for Ocean Research Kiel), Mme Luciana Génio, (Centro de Estudos do Ambiente e do Mar, Departamento de Biologia, Universidade de Aveiro), Mme Jessica Cibelle Fonseca de Matos (Universidade de Cabo Verde), Mme Corrine Almeida, (Universidade de Cabo Verde – Faculdade de Engenharias e Ciências do Mar), et enfin Mme Silvana Monteiro Roque (gouvernement du Cabo Verde).
Zoom sur le Wave Glider
Le Wave Glider trouve de nombreuses applications scientifiques comme servir de station météorologique par exemple. Tout comme le Bottom Lander, de nombreux capteurs sont présents sur le robot (capteurs de dioxyde de carbone, d’oxygène et d’azote, de fluorescence, turbidité, température et salinité, etc.). Il dispose également d’un échosondeur pour poissons, d’une caméra et d’un récepteur acoustique pour les animaux marqués. Toutes ces mesures permettent d’étudier les échanges gazeux entre l’air et la mer, de cartographier la distribution spaciale de la biomasse (poisson et zooplancton) dans les 100 m supérieurs de la colonne d’eau, d’observer les variations de la migration verticale diurne du zooplancton et de surveiller l’abondance des espèces marquées (par exemple, les requins) dans certaines zones.
Etude de l’herpétofaune de l’îlot Branco
L’îlot Branco est situé à 40 milles nautiques de Mindelo. Classé en zone protégée, c’est un véritable sanctuaire de la vie sauvage (oiseaux marins, tortues marines, reptiles, plantes et invertébrés). Cet îlot, abritait autrefois le scinque géant du Cabo Verde.
Il est très difficile de mener des opérations sur Branco car c’est un îlot isolé et inhospitalier. L’accès est compliqué et dangereux (absence de port ou de zones abritées, côte rocheuse). Peu de chercheurs obtiennent l’autorisation d’y travailler.
Les liens entre Branco et la Principauté de Monaco sont anciens. le Prince Albert Ier de Monaco, de par sa longue amitié avec le Roi du Portugal Don Carlos Ier (voir « Souverains océanographes », documents réunis et commentés par Jacqueline Carpine-Lance et Luiz Vieira Caldas Saldanha, 1992) avait entrepris une expédition en Macaronésie et en avait alors rapporté des échantillons d’espèces endémiques dont le scinque géant.
Les deux principaux objectifs du Dr Raquel Vasconcelos étaient de détecter la présence éventuelle du scinque géant Chioninia coctei et d’étudier les autres reptiles présents sur l’île dont le gecko géant Tarentola gigas brancoensis, notamment leur régime alimentaire et leur place dans la chaine trophique.
Les scientifiques sont restés quatre journées et trois nuits sur l’îlot au cours desquelles ils ont pu :
- référencer trois espèces de reptiles Tarentola raziana, Tarentola gigas brancoensis, Chioninia stangeri. Aucun signe de présence passée ou actuelle de Chioninia coctei n’a pu être détectée,
- déployer 9 appareils photo à déclenchement automatique et collecter des échantillons (reptiles, arthropodes, végétaux),
- observer la ponte d’une tortue caouanne femelle de grande taille, confirmant les pontes de tortues marines sur ce site,
- identifier douze espèces de végétaux : Zygophyllum, Polycarpaea nivea, Zygophyllum simplex, Graminea Sporobolus, Euphorbia forskaolii, Frankenia ericifolia caboverdeana, Fagonia cretica, Calotropis procera, Sueda vermiculata, Tribulus cistoides, Aizoon canariense, Forsskaolea procridifolia.
Les participants à l’opération de terrain étaient : la Dr Raquel Vasconcelos (CIBIO-InBIO, Université de Porto), le Dr Aurélien Miralles (MNHN, Paris), M. Kenny Delgado (ONG Biosfera, Mindelo, Cabo Verde), Mme Sónia Araújo-Lopes, Ministère de l’Environnement, représentante du Gouvernement du Cabo Verde et coordinatrice du programme du Cabo Verde en faveur des tortues marines, une équipe EDM composée de M. Robert Calcagno et de M. Pierre Frolla, du Lieutenant-Colonel Philippe Rebaudengo, de M. Olivier Borde, d’une équipe de journalistes, M. Augusto da Cruz et M. Daniel Cruz (pêcheurs de la ville de Salamansa, São Vicente) recrutés comme guides locaux.
La recherche continue
Les travaux effectués sur l’îlot Branco ont permis au Dr Raquel Vasconcelos d’encadrer une étudiante de master, Mlle Catarina Pinho sur la poursuite des recherches de l’herpétofaune du Cabo Verde. Cette dernière, au vu de la qualité de ses travaux, s’est vue attribuer en août 2019 une bourse pour effectuer une thèse sur ce sujet par la Fundação para a Ciência e Tecnologia.
Biodiversité marine du Cabo Verde
Durant la mission, une technique de prise d’images a été mise en œuvre pour étudier la biodiversité des petits fonds inférieurs à 20 m. Elle consiste à déployer des caméras fixées sur pied et à les laisser prendre des images en dehors de toute présence humaine. M. Rui Freitas (Université du Cabo Verde), responsable du projet a testé la technique à deux reprises sur deux sites différents. Ces deux essais ont permis de valider le concept, qui sera reproduit par la suite en routine, dans le cadre d’un projet initié de longue date.
Placées dans les zones d’étude et fonctionnant selon un protocole précis, ces caméras enregistrent des images sous-marines de la faune. Grâce à ce système, l’inventaire de la biodiversité (diversité spécifique, biomasse) peut être dressé et l’étude du comportement naturel des espèces réalisée sans mesures biaisées dues à la présence des plongeurs. La présence de nouvelles espèces peut ainsi être détectée et le comportement de la faune fournit un indicateur de l’impact anthropique (notamment dû à la pêche).
Ce procédé permet de comparer différents sites et de comprendre leur dynamique.
Les tortues marines
L’archipel du Cabo Verde est le 3ème site le plus important au monde pour la reproduction de la tortue caouanne, Caretta caretta, notamment les plages de Boa Vista qui accueillent environ 65 % des pontes au Cabo Verde. Les activités touristiques en fort développement et le braconnage, malheureusement toujours pratiqué, constituent les principales menaces sur ces populations fragiles.
La lutte contre le braconnage (surveillance des plages), la sensibilisation de la population et l’implication des communautés locales, grâce à la conversion des pêcheurs locaux en guides nature tirant un revenu de cette nouvelle activité, constituent les clefs de la protection et de la conservation des tortues marines au Cabo Verde.
C’est un des rôles de la Fundação Tartaruga (Sea Turtle Foundation)
Les objectifs des Explorations de Monaco ont été de :
- soutenir le programme d’étude des tortues marines de la Sea Turtle Foundation en lui permettant d’acquérir de nouvelles balises pour le suivi des tortues marines,
- soutenir le réseau nommé « TAOLA » réunissant les ONG et les différents acteurs répartis sur les 10 îles que compte l’archipel,
- porter un coup de projecteur médiatique sur les tortues marines au Cabo Verde en impliquant les décideurs politiques tel que le Maire de Boavista.
Ont participé : l’équipe de la Fundação Tartaruga Sea, le Dr Hiltrud Cordes, CEO de la Sea Turtle Foundation (Allemagne), le Dr Christophe Eizaguirre (Queen Mary London University), Mme Joana Nicolau et M. Euclides Resende (Fundação Tartaruga, antenne de la Sea Turtle Foundation sur l’île de Boa Vista) ainsi que Mme Sónia Araújo-Lopes.
Étude de la mégafaune
Les monts sous-marins et les haut-fonds caractéristiques des eaux du Cabo Verde abritent une riche mégafaune, en particulier des raies, dont des raies mantas, et de nombreux requins, notamment requins-baleines et requins-tigres. Ces poissons, peu étudiés par manque de moyens à la mer, sont fortement impactés par la pêche intensive.
- 2 équipes impliquées
- l’équipe de l’ONG MarAlliance,
- l’équipe du professeur David Mouillot (UMR Marbec – Université de Montpellier)
« How fragile we are » en mémoire de Zeddy Seymour, avec les remerciements des EDM pour ces excellents moments passés sur le terrain
MarAlliance
MarAlliance possède plusieurs bases au Cabo Verde, au Honduras, en Micronésie, et au Panama. Les équipes mènent des travaux sur les requins et les raies mantas en suivant la migration des animaux grâce au tracking satellite et aux observations par caméras appâtées de fonds. Un groupe permanent est basé sur la petite île de Boavista, à Sal Rei.
- l’équipe a posé deux balises de type Spot 6 sur des raies mantas Manta birostris ;
- Etude d’un requin babosse, Carcharhinus altimus, de 2.5 m et d’un requin tigre, Galeocerdo cuvieri, de 3.55 m.
- Pose d’une balise sur un requin baleine, Ryncodon typus, une femelle de 5 mètres qui sera taguée dans la foulée, filmée et photographiée.
Un an après ces opérations, MarAlliance a pu mettre en évidence le trajet de la femelle requin tigre qui avait été alors taguée. Il se trouve qu’elle a migré jusqu’au large des côtes brésiliennes avant de revenir vers le Cabo Verde. Les détails du parcours ici.
Equipe du Pr Mouillot
L’équipe menée par le professeur Mouillot a pu déployer un système de caméras sous-marines appâtées de multiples fois dans des conditions de mer le plus souvent difficiles. Les vidéos enregistrées ont confirmé la présence de prédateurs de haute mer, requins marteaux, coryphènes, thazards ou marlins, mais cette présence était faible et discrète.
Une exposition et 2 films en réalité virtuelle issus de la mission
Une exposition photographique de 24 clichés a été produite et inaugurée au Musée océanographique de Monaco à la suite de la campagne des Explorations de Monaco en Macaronésie. Cette exposition est disponible à l’itinérance.
En lien avec le service Animations du Musée océanographique de Monaco, deux courts-métrages ont été réalisés sur la base de nombreuses images en 360° tournées par Fabrice Schnoller. Intitulés « A la rencontre du phoque moine » et « Le mystère des lézards géants », ces deux films sont à l’heure actuelle proposés aux visiteurs du Musée. Un ensemble de casques de visionnage a été également acquis pour être utilisé en itinérance.
Remerciements
La Principauté de Monaco tient à remercier très chaleureusement :
- la République de Cabo Verde, en particulier S.E.M. Jorge Carlos Fonseca, Président de la République de Cabo Verde,
- Gilberto Correia Carvalho Silva, Ministre de l’agriculture et de l’environnement et ses équipes dont Mme Sónia Araújo-Lopes et Mme Silvana Monteiro-Roque,
- José da Silva Gonçalves, Ministre de l’économie et de l’emploi
- L’ensemble du Gouvernement de la République de Cabo Verde, S.E.M. José Luís Fialho Rocha, Représentant permanent auprès des Nations-Unies, Mme Jeanne Brito Salhab, Ambassade de la République de Cabo Verde en France, M. Carlos Ferreira Santos, Consul Honoraire d’Allemagne en République de Cabo Verde, M. José Luís Santos, Maire de Boavista et toutes les entités officielles ayant rendu possible cette mission et permettant de fructueux échanges entre les deux pays, sur le plan diplomatique, scientifique et culturel.
Pr Peter Herzig, Mme Cordula Zenk et Dr Björn Fiedler de Geomar Helmholtz Centre for Ocean Research, Dr Osvaldina Silva et M. Nuno Vieira de l’Instituto Nacional de Desenvolvimento das Pescas, Pr Astrigilda Silveira, Dr António Carlos Varela et M. Rui Freitas de l’Université du Cabo Verde, Dr Christophe Eizaguirre, de la Queen Mary University of London, Dr Hiltrud Cordes, M. Euclides Resende, Mme Joana Nicolau, M. Senior Cruz, de la Turtle Foundation, Dr Raquel Vasconcelos du CIBIO-InBIO, Université de Porto, Dr Aurélien Miralles du Museum d’histoire naturelle de Paris, M. Kenny Delgado, assistant terrain, M. Augusto da Cruz et M. Daniel Cruz, pêcheurs et guides locaux, Salamansa.